Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Cette usine à gaz semble avoir été édifiée vers 1845, après la concession faite par la ville pour 16 ans avec la maison Blanchet et Graël de Paris. Cette usine fournit le gaz de houille pour l'éclairage de la ville et de la Cabane-Carrée, en remplacement de l'éclairage à l'huile. Une adjudication est réalisée, en 1855, en faveur de M. Ployer. Les tarifs, très avantageux pour la ville, sont prohibitifs pour les particuliers et provoquent le mécontentement de la population. Après un accord passé avec la Société des usines à gaz réunies (Gautier et Cie), une cessation est faite à la maison Dalifol, Huet et Cie, qui créée une seconde usine en 1876. Cette dernière est construite sous la raison sociale "Société anonyme du gaz de Rochefort". Cette nouvelle usine est située au sud-ouest de la gare des Charentes, qui se trouvait à l'emplacement de l'actuelle gare ferroviaire.

Les anciens bâtiments de la Cabane-Carrée sont rachetés par John Burnett Stears - nommé Jean Stears dans les registres cadastraux de Rochefort - qui exploite des usines à gaz à Libourne, Cherbourg, Argenton et Saumur. L'usine est décrite alors comme étant en mauvais état. Certains des bâtiments sont détruits en 1886 (four, salle d'épuration, forge, hangar). Les autres sont transformés pour abriter une scierie à vapeur. Cette affectation a duré jusqu'à la fin du 20e siècle. Actuellement une partie du site est désaffecté, le reste sert de logements.